STADE DE MENETOU SALON

S•ur la terre encore humide
T•reize guerriers se regardent,
A•ucun d’entre eux ne semble placide
D•evant le voisin et sa hallebarde
E•t soudain le son du clairon noircit leurs pupilles

D•es croisées de fer, des cris de hargne, du sang versé
E•t peu après des corps à terre comme des châteaux de cartes renversés

M•ême si nos vies ne valaient rien, elles vaudraient toujours plus que ça
E•tre abattu pour un lopin, un tyran ou pour sa doxa
N•os armes à feu ont pris la suite, les bombes se sont mises à siffler
E•t toujours dans leur ligne de mire des innocents à sacrifier
T•ribut de chair, quota de sang pour un despote mégalomane
O•n concède au plus menaçant le droit de jouer au pompier pyromane…
U•n jour viendra – je l’ai lu dans les arcanes – nous nous lèverons et neutraliserons tous ces chanoines

S•ous peu nous troquerons nos arbalètes contre les boulets de canon
A•lors ils devront jouer leurs conquêtes dans des ruégailles avec ballon
L•e grand Alexandre, héros du jour aux cinq buts inscrits ?
O•fficier de légende, grand conquérant sans prendre une seule vie
N•ous lui céderons quelques terres comme trophée jusqu’au prochain conflit