LIEUTENANT MURAT

X•haillie sur le tronc de l’arbre, lieu du parachutage
A• minuit trente, face aux trois phares, la cigogne bat des ailes
V•rombissant dans le ciel, traversant les nuages
I•llumine le ciel de ses claires ombrelles
E•t quand sur les ondes le blé noir fait engraisser,
R•éception des containers sur le tarmac herbacé

M•ener la Résistance, c’est déjà être libre
O•ser brandir les armes, tel David et sa fronde
I•ls ont dressé ce monstre d’un tout nouveau calibre
S•uintant la cruauté de son âme moribonde
S•ix jeunes gens fusillés, encore, ce soir à Montifaut !
I•ls les disent terroristes, nous les savons héros
« N•ous renverrons la bête au fond de sa nécropole »
A•insi voudrais-je voir inscrite mon épitaphe
C•ar ce soir le télégraphe activera les Sébastopols

M•anœuvre clandestine au pont des Marchandons
A•lex l’artificier connecte les câbles au détonateur
S•ous la lune rousse la terre gronde par la déflagration et
S•oudain… le train de munitions n’arrivera plus à l’heure
E•st-ce une goutte d’eau, une tempête, ou serait-ce un typhon ?
N•ous oeuvrons dans l’ombre à l’aide de nos forces Alliées
A• l’aube demain, un pas de plus vers la Libération
T•el est le sentier que nous devons emprunter